CERTIFICAT D’INITIATIVE A LA RECHERCHE-ACTION LOCALE

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Elaborée en tant qu’étape supérieure du CIL, la formation CIRAL, a été proposée pour la première fois en 2010-2011 afin de permettre aux titulaires du CIL qui le souhaitent de prolonger leur formation sans passer par d’autres formations.

Elaborée avec la collaboration de plusieurs structures associatives installées en France et au Sénégal, pour cette première promotion du CIRAL les stagiaires Sénégalais et Français devaient durant la formation se rencontrer afin d’échanger ensemble leur questionnement sur le plan interculturel.

Les échanges entre le Collège Coopératif de Paris, la Fédération Nationale des Foyers Ruraux et l’Université Rurale du Clunisois pour la France et les ONG OFAD NAFFOORE et IPAR pour le Sénégal ont eu lieu tout au long de la mise en place de cette première promotion du CIRAL.

En ce qui concerne le Collège Coopératif de Paris, il a pu rendre compte régulièrement de l’évolution de ce CIRAL au sein de son Conseil scientifique. Tous les aspects de cette offre de formation ont été ainsi abordés et validés par ce Conseil en encourageant l’institution collégiale à proposer désormais le CIRAL comme une des orientations aux candidats titulaires du CIL qui le souhaitent.

Notre constat était appuyé sur l’idée que les titulaires du CIL souhaitaient en réalité une formation toujours « sur mesure » pouvant s’inscrire directement dans la continuité de leurs travaux de recherche-action déjà réalisés dans le cadre du CIL. Dans cette perspective, le CIRAL peut être définie comme une formation basée :

– Sur le même rythme que le CIL ;
– Sur un schéma pédagogique assurant l’alternance entre des apports à caractère théoriques et les réalités des terrains de chacun des stagiaires ;
– Un contenu du programme de CIRAL comprend des apports théoriques, méthodologiques issus des sciences humaines et sociales, recherches impliquées notamment la recherche-action, tout comme des apports thématiques liées aux thèmes de recherche de chaque adulte : développement local, développement endogène, développement rural, vie associative au sens large, militantisme, syndicalisme, éducation et formation, égalité des chances homme/femme, pratiques culturelles, travail social et médicosocial, économie solidaire, environnement, pratiques culturelles, handicaps, etc. ;
– Une démarche coopérative et collective de la formation, notamment au niveau des échanges entre les formateurs et stagiaires apprenants d’une part et des apprenants eux-mêmes de l’autre ;
– La valorisation du travail déjà réalisé par chaque stagiaire durant son parcours du CIL en reprenant son texte réalisé, dans l’objectif de l’approfondir tous ses chapitres dans le cadre du CIRAL ;
– La possibilité pour chaque adulte de réaliser un nouveau mémoire d’une cinquantaine de pages avec une cohérence d’ensemble comprenant trois parties complémentaires :

  • Première partie consacrée à l’exposé des éléments contextuels du stagiaire : contexte personnel en développant son travail de l’autobiographie raisonnée, contexte institutionnel, environnemental, historique, mais aussi le contexte théorique de la recherche-action, etc. ;
  • Deuxième partie consacrée à la réalisation d’une ou plusieurs mini-enquêtes de terrain dans la perspective de la recherche-action ;
  • Troisième partie – totalement nouvelle – sera consacrée à la présentation d’un projet d’action innovante, réaliste et réalisable. Ce projet considéré comme une nouvelle initiative locale sera élaboré par chaque adulte à partir des apports, des résultats et des effets des deux formations suivies : CIL et CIRAL.

Pour réaliser un tel mémoire, chaque stagiaire sera accompagné par une ou un tuteur/coopérateur localement désigné et validé par le Collège Coopératif de Paris.

A l’issue de la formation, chaque stagiaire adulte doit présenter devant un nouveau jury, présidé par le Collège Coopératif de Paris, son mémoire du CIRAL et obtenir ainsi un nouveau Certificat optionnel commenté. Ce certificat donne la possibilité à son titulaire de s’inscrire en DHEPS par validation d’acquis, mais également de s’inscrire dans d’autres formations universitaires en passant par le Bureau de VAE ou par une Commission des équivalences, appelée commission pédagogique.

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OBJECTIFS

Les objectifs visés par cette formation s’inscrivent dans la continuité des objectifs du CIL :

– Reconnaissance, validation et valorisation des acquis de l’expérience des stagiaires comme sujets apprenants ;
– Offrir la possibilité aux adultes déjà formés dans le cadre du CIL de poursuivre l’étape suivante de leur formation par la démarche de recherche-action ;
– Capitaliser les expériences de vie, les acquis et les potentialités actualisés en obtenant un nouveau Certificat leur donnant la possibilité d’une nouvelle reconnaissance, validation et valorisation des acquis ;
– Réunir les conditions favorables pour enrichir les réflexions, les questionnements et les apprentissages de chaque stagiaire, d’une part grâce aux apports théoriques, méthodologiques et thématiques issus des sciences humaines et sociales et d’autre part grâce aux nouvelles investigations liées à l’initiative locale ;
– Offrir les possibilités méthodologiques pour que chaque stagiaire puisse enrichir sur le plan interculturel ses analyses par celles des autres stagiaires de la promotion. Qu’il s’agisse d’approche intra-culturelle, recommandée pour des stagiaires du même pays, ou l’approche anthropologique et internationale recommandée pour des stagiaires venant de pays différents, l’apport du raisonnement interculturel fait partie du programme du CIRAL. Très concrètement, il est important de voir en quoi certains questionnements abordés par chaque stagiaire sont vus, appréciés, raisonnés par les autres stagiaires. Qu’ils soient issus de la culture européenne ou africaine, l’approche interculturelle est pensée dans cette formation à la fois du point de vue international et intra national ;
– Offrir la possibilité d’élaborer de nouveaux projets en lien avec la problématique générale de l’initiative locale du CIRAL. En s’appuyant sur les conclusions de son CIL, chaque stagiaire doit élaborer et rédiger un projet d’action, concrète, réaliste, réalisable dans lequel, le ou la stagiaire aura un rôle effectif. Dans tous les cas, le projet doit à la fois prendre en compte les savoir, savoir-faire et savoir-être du stagiaire et en même temps être apprécié comme l’un des moyens de contribuer au changement de la situation relative à l’initiative locale ;
– Réunir les conditions favorables pour que cette formation soit vécue par chaque stagiaire comme une nouvelle étape inscrite dans la durée et préparant le terrain pour de nouvelles étapes de formation par la recherche-action si le ou la stagiaire le décide.

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 CONTENU DE LA FORMATION

Le programme de la formation CIRAL comprend plusieurs apports complémentaires sous forme de séminaires, ateliers coopératifs, etc.

– Apports théoriques issus des Sciences Humaines et Sociales :
– Apports méthodologiques issus de la démarche de recherche-action ;
– Apports thématiques ;
– Apports liés aux ateliers méthodologiques coopératifs ;
– Ateliers de lecture et d’écriture ;
– Apports des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ;
– Apports des tuteurs/tutrices, accompagnateurs de mémoires du CIRAL ;
– Apports des personnes ressources, etc.

Tous ces apports interviennent en complémentarité pour permettre à chaque stagiaire inscrit en CIRAL de poursuivre convenablement la formation par la démarche de recherche-action, en réalisant également son mémoire de fin de formation.

En ce qui concerne la rédaction de mémoire, chaque stagiaire bénéficie d’un accompagnement par une ou un tuteur habilité par le Collège Coopératif de Paris. La rédaction de chaque mémoire se réalise en effet grâce à une coopération triangulaire entre le ou la stagiaire-tuteur ou tutrice/coopérateur et un membre de l’équipe pédagogique du Collège Coopératif de Paris.

Dans la continuité de ce travail d’accompagnement assidu, un temps est également consacré à la préparation de la soutenance intitulée : « la soutenance blanche ». Sous forme de jeux de rôles, ce temps permet à chacun de bien préparer son exposé oral, présenter les principaux résultats de sa recherche-action en général et ceux aboutissant à l’initiative locale abordée dans le cadre du CIRAL en particulier, en apprenant aussi à gérer le temps de son exposé.

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PROJET D’ACTION

Comme toute démarche de recherche-action et quelle que soit son thème et sa durée, celle-ci devrait aboutir également à des probabilités de changements réalistes et objectivement réalisables, à présenter des pistes, des résultats pouvant être considérés comme des ébauches de réponses au questionnement de chaque stagiaire en formation.

Les perspectives du changement dégagées à la suite de la démarche de recherche-action (CIL et CIRAL), regroupées autour de l’intitulé, « projet d’action », peuvent concerner :

– L’amélioration réaliste d’une pratique ou d’une action liée à leur initiative locale abordée durant la formation ;
– L’élaboration et la mise en place d’un projet innovant lié à l’initiative locale. Ce projet peut concerner aussi bien la mise en place d’une action nouvelle, d’un projet de partenariat, d’un projet de création d’un service, tout comme des projets liés à l’évaluation des pratiques, à l’évaluation des besoins, à l’implication de nouveaux acteurs, etc. ;
– Le projet d’une nouvelle reconversion prenant en compte les acquis formels et informels du stagiaire adulte ;
– La mise en place de formations pour des salariés, des bénévoles et tous autres acteurs mobilisés autour de l’initiative locale ;
– L’amélioration des relations personnelles et interpersonnelles, des attitudes, des comportements, des relations au sein des équipes, des acteurs concernés par l’initiative locale.

Dans tous les cas, le projet d’action doit ; se référer aux effets de la formation CIL et CIRAL, s’appuyer sur des études de besoins du contexte institutionnel, géographique, prendre en compte des moyens financiers existants, des cadres juridiques de référence, les points de vus des acteurs concernés par le projet, etc. Quel que soit le projet, il doit être considéré comme d’abord un véritable projet, réaliste, réalisable et donc opérationnel ayant émergé des apports du double parcours de formations CIL et CIRAL.

Quel que soit son domaine, le lieu, le pays, etc., chaque projet doit montrer qu’il s’agit bien d’un projet d’action dont sa faisabilité doit être compréhensible par les autres, notamment par le jury. C’est pourquoi tous les éléments essentiels du projet d’action – nature du projet, acteurs concernés, budget nécessaire, cadre juridique de référence, lien inter institutionnel, modalités d’évaluation, etc. – doivent être identifiés, étudiés et pris en compte par le stagiaire.

Concernant les stagiaires résident en Afrique, les projets d’action devraient contribuer directement ou indirectement au développement endogène du pays.

 


Pour plus de précision sur les CIRAL, leur élaboration et leur mise en place, contacter le Collège Coopératif de Paris.

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