DEVENIR ACCOMPAGNATRICE-ACCOMPAGNATEUR / TUTRICE-TUTEURS / COOPÉRATRICE-COOPÉRATEURS DE RECHERCHE-ACTION CIL ET CIRAL

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Face à la demande des formations CIL, CIRAL, voire DHEPS, surtout lorsque ces formations se déroulent en partenariat en dehors de la Région parisienne (en France ou à l’étranger), d’avoir une équipe d’accompagnateurs, tuteurs/tutrices, coopérateurs de recherche-action sur place et proches des terrains des stagiaires est devenue une nécessité.

Lors des expériences de CIL et CIRAL menées en partenariat avec la Fédération Nationale des Foyers Ruraux , de l’Université Rurale de Cluny , les ONG Sénégalaises OFAD NAFOORE et IPAR entre autre, nous avons pu remarquer cette nécessité.

C’est pourquoi à la suite des échanges entre ces partenaires institutionnels représentés par Chantal TRAMOY à Cluny, Baba KOITA et Adama FAYE au Sénégal, nous avons pu souligner la nécessité de la mise en place d’une première promotion de formation de tuteurs-tutrices/accompagnateurs-accompagnatrices de stagiaires CIL et CIRAL.

La formation peut commencer avec une quinzaine de candidats que nous pouvons identifier dans notre réseau, parmi les anciens titulaires du DHEPS, des formateurs sensibilisés aux approches méthodologiques issues des recherches appliquées en Sciences Sociales, notamment la démarche de recherche-action et parmi des tuteurs/accompagnateurs ayant déjà coopéré avec nous lors des précédentes promotions de CIL et CIRAL, aussi bien à Cluny en France qu’au Sénégal.

Cette formation spécifique, élaborée sur mesure pour cette quinzaine de candidats, peut répondre à de nombreux enjeux aussi bien pour le Collège Coopératif de Paris que pour les structures associatives partenaires. Des enjeux, tant méthodologiques, organisationnels, économiques, institutionnels que ceux liés aux valeurs philosophiques renvoyant à l’approche endogène du développement, à la promotion sociale, à la valorisation des savoirs et savoir-faire locaux, etc.

La formation des tuteurs locaux – comprenant l’essentiel des apports théoriques, méthodologiques et thématiques abordés lors des formations CIL et CIRAL – mettra l’accent sur la démarche de recherche-action dans toutes ses acceptions, notamment celles développées par Henri DERSOCHE, René BARBIER, Christian HERMELIN et Mehdi FARZAD ; et les démarches méthodologiques en pratique auprès des stagiaires adultes intéressés par le CIL et CIRAL.

Pour cette formation, en dehors de quelques séminaires consacrés aux thématiques centrées sur les rôles des tuteurs/accompagnateurs dans le cadre de CIL et CIRAL, le Collège Coopératif de Paris entend proposer l’approche des ACORA – Ateliers Coopératif de Recherche-Action – afin d’offrir une culture de l’accompagnement et de tutorat adaptée au contexte de CIL et CIRAL et leur lien avec le DHEPS.

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PROGRAMME DE LA FORMATION

Le programme de cette formation de 10 jours, 70 heures, dont 56 heures d’enseignements en salle et l’équivalent de 14 heures de travail personnel, est organisé sur une période de 5 mois à raison de 2 regroupements mensuels de deux jours. Chaque regroupement comprend une journée thématique, suivie d’une journée en atelier coopératif de recherche-action (ACORA).

Dans la mesure où cette formation d’accompagnateur nécessite la présence de terrain d’expérience complétant le contenu des enseignements, il est important que sa date d’ouverture puisse correspondre à celle de l’ouverture d’une promotion du CIL et d’une promotion de CIRAL. Cela permettra à chaque candidate et candidat à la formation d’accompagnateur d’avoir la possibilité d’accompagner durant la même période que sa formation un ou deux stagiaires de CIL/CIRAL en tutorat.

Très concrètement, dès la première journée consacrée à l’ouverture de la formation d’accompagnateur, commence la première journée d’ateliers coopératifs mensuels pour se terminer à la fin de le cinquième mois selon le même rythme et la même durée.

PROGRAMME

En partant des contenus des formations CIL, CIRAL et DHEPS – construit en trois étapes – et des liens qui les animent, les candidats à la formation d’accompagnateur peuvent prendre connaissance des exigences de chaque formation, de son niveau, de ses modalités, de son lien avec la réalité environnementale de chacun, des parties et chapitres constitutifs de chaque texte.

C’est dans cette optique que sera défini l’accompagnement/tutorat/coopération avec des stagiaires inscrits en CIL et CIRAL, ainsi que les spécificités liées aux rôles et aux fonctions des accompagnateurs.

Tout en se fixant sur les exigences de chaque formation, CIL ou CIRAL, chaque accompagnatrice et accompagnateur doit, en fonction des connaissances et des compétences nécessaires en termes d’accompagnement et de tutorat, savoir porter un regard tant sur le passé de chaque stagiaire que sur son avenir.

En établissant un lien dialectique, l’accompagnateur doit non seulement savoir d’où vient le stagiaire, et en considérant son texte comme une étape, doit aussi savoir l’orienter vers des étapes supérieures.

C’est dans cette perspective que le programme proposé pour la formation des accompagnateurs comprend au moins quatre catégories d’apports qui seront abordés pendant les 10 jours, tant sous formes d’exposés en séminaires que lors des ateliers coopératifs.

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CATÉGORIES D’APPORTS

1. Celles liées aux apports théoriques en Sciences Humaines et Sociales, à la recherche-action, aux courants microsociologiques, aux techniques d’enquêtes qualitatives et quantitatives, à la démarche autobiographique, aux modalités de la construction des textes à visée universitaire, notamment pour le CIL et CIRAL, ainsi que leur lien avec la troisième étape du parcours du DHEPS, etc.

2. Celles liées aux conditionnements de la réalisation d’enquêtes en Sciences Sociales en général et celles se référant à la recherche-action en particulier dans le cadre du CIL, du CIRAL et de la troisième étape du DHEPS :

– Rapport au temps, à la gestion du temps ;
– Implication des stagiaires CIL et CIRAL dans leur formation en général et pour la rédaction de leur mémoire en particulier ;
– Autonomie des stagiaires CIL et CIRAL ;
– Motivation des stagiaires à accompagner pour qu’il participe, qu’il s’implique dans sa formation et pour la rédaction de son texte pour le CIL et pour le CIRAL ;
– Identification des goûts, des points forts et faibles de chaque stagiaire, ses sensibilités d’acteur, ses « éthnométhodes » qui peuvent servir de base didactique pour établir une relation d’accompagnement et de tutorat pertinent et efficace.

3. Celles liées à l’accompagnement au cas par cas de chaque stagiaire CIL et CIRAL :

– Evaluation des principaux acquis et potentialités de chaque stagiaire CIL ou CIRAL à accompagner, en même temps que l’identification de ses besoins en termes de lecture, d’écriture, de mode de raisonnement, etc. ;
– Accompagnement rédactionnel « au cas par cas » permettant à chaque stagiaire inscrit en CIL et CIRAL de progresser dans son texte, sans pour autant penser et rédiger à sa place. Différentes pratiques de l’écriture peuvent être exposés afin de trouver celle efficace, adaptée à chaque stagiaire du CIL ou CIRAL : écriture automatique, dynamique, épistolaire, authentique, l’écriture à visée universitaire, écriture professionnelle, l’approche interculturelle de l’écriture, etc. ;
– Accompagnement autobiographique de stagiaires selon qu’ils soient en CIL ou CIRAL ;
– Accompagnement de chaque stagiaire en clarifiant la distinction entre les modes de raisonnement basés sur les croyances d’acteur et de militant d’une part, à la clairvoyance de chercheur de l’autre.

4. Celles liées aux thèmes des mémoires et des mini mémoires abordés par les stagiaires inscrits en CIL ou CIRAL : travail social, santé, ruralité, école, éducation, etc. Toutefois, quel que soit le stagiaire et son texte, qu’il soit en CIL ou CIRAL et quel que soit son terrain, tous les thèmes doivent se définir à travers la thématique et/ou problématique centrale du développement. L’approche endogène du développement se trouve, en effet, transversale à tous les travaux des stagiaires inscrits en CIL et CIRAL : développement personnel, des pratiques, des lieux, des secteurs, des attitudes, des politiques, etc. De plus, comme cela arrive dans la plupart des situations semblables renvoyant à la pratique de recherche-action, il convient d’aborder des thèmes liés à la distanciation et implication, à l’analyse institutionnelle, etc.

Dans tous les cas et en complémentarité avec ces différentes catégories d’apports, l’usage des ressources issues des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) sera fortement recommandé.

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Pour plus de précisions sur cette formation, son élaboration et sa mise en place, contacter le Collège Coopératif de Paris.